Le Sénat s’oppose à la privatisation d’Aéroports de Paris

  • Mis à jour le vendredi 15 février 2019

 

A l’occasion de l’examen, en séance publique, de la loi PACTE aujourd’hui, notre groupe a rappelé son opposition totale à la privatisation de la société ADP. Nous nous félicitons que le Sénat ait trouvé une majorité pour rejeter ce projet de privatisation.

 

En privatisant ADP, l’État se serait privé d’un capital et patrimoine importants. Il se serait privé également d’un revenu annuel pérenne et croissant, constitué des dividendes qu’il perçoit en tant qu’actionnaire.

 

La privatisation aurait soumis, par ailleurs, ADP à des logiques privilégiant la rentabilité à court terme et peu compatibles avec l’accomplissement des missions de service public. Le risque aurait été grand d’assister à une hausse des tarifs et à une baisse de la qualité des services pour les usagers et les compagnies aériennes (Air France) Sans compter qu’ADP privatisée aurait exercé un monopole sur une très longue durée.

 

Alors que l’économie française a plus que jamais besoin d’un Etat stratège, la privatisation aurait conduit à perdre la main sur des infrastructures stratégiques de notre pays qui sont des outils de structuration et d’aménagement de notre territoire.

 

ADP constitue un actif hautement sensible et hautement stratégique. C’est un aménageur national et international. C’est la porte d’entrée de la France sur le monde. Il faut absolument garder ce monopole national.

 

Enfin, il s’agissait de laisser au secteur privé des prérogatives régaliennes en termes de sécurité, de sûreté et d’accueil sur le territoire national

 

Il revient maintenant à l’Assemblée nationale d’entendre enfin ces arguments et de mettre un coup d’arrêt définitif à ce projet néfaste.