Budget Primitif 2018 : un budget qui signe l’abandon des politiques départementales

  • Mis à jour le mardi 22 mai 2018

18 décembre 2017

Budget Primitif 2018 : un budget qui signe l’abandon des politiques départementales

Après une période de coupes budgétaires cinglantes, la majorité départementale a présenté un budget pour 2018 dénué d’orientations stratégiques.

Malgré la relative reprise économique permettant un ralentissement des dépenses sociales et une forte hausse de certaines recettes (DMTO), l’exécutif départemental poursuit son abandon des politiques départementales.

  • Les aides aux communes et EPCI sont distribuées sans cohérence dans une logique de guichet.
  • Les transports publics voient leurs crédits diminuer inlassablement malgré les besoins toujours plus prégnants des Seine-et-Marnais en matière de mobilité.
  • L’urgence climatique et les conséquences de la COP 21 sont totalement ignorées: le budget en faveur de l’environnement a diminué de 35% depuis 2015.
  • La chasse aux bénéficiaires du RSA pour faire des économies va se poursuivre renforçant la stigmatisation et le dénuement des plus fragiles.
  • La jeunesse reste la grande sacrifiée du mandat voyant ses crédits poursuivre leur chute vertigineuse (-71% depuis 2015).
  • Utilisant cyniquement l’actualité des mineurs non-accompagnés (MNA), la majorité départementale oppose les enfants en danger selon leur nationalité et en profite pour supprimer les contrats jeunes majeurs.

D’année en année, la politique menée par le Président Barbaux et la majorité de droite accrédite l’idée malheureusement répandue que les Départements n’ont plus d’utilité. Budget après budget, l’exécutif transforme le Conseil départemental en coquille vide, au risque de voir d’autres institutions prendre sa place si facilement.

Les élus socialistes, par la voix de Vincent Eblé ont rappelé leur refus de cet état de fait :

« Le Département doit demeurer un échelon utile en développant des politiques publiques ambitieuses. C’est notre conviction. Nous aurions ainsi préféré un budget d’investissement puissant et de long terme mêlant collèges, transports publics et filières environnementales ; un accompagnement soutenu aux services à la population comme la petite enfance, la culture, le sport, la jeunesse, le handicap et les personnes âgées ».

Enfin, au regard des excédents budgétaires successifs, des nouvelles recettes importantes et de l’absence de projets d’envergure, le groupe socialiste a proposé de revenir sur l’augmentation des impôts décidée par le Président Barbaux en 2015.