Projet de loi de finances pour 2019 – Audition de M. Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, et de M. Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics

  • Mis à jour le jeudi 25 octobre 2018

MM. Bruno Le Maire et Gérald Darmanin nous ont présenté le projet de loi de finances pour 2019, délibéré le matin même en Conseil des ministres.

 

Moment important de nos travaux pour prendre connaissance des grandes lignes du budget, dont certains éléments figurent déjà dans la presse, mais également pour obtenir des réponses aux questions que nous nous posons posent sur les mesures fiscales et budgétaires présentées par le Gouvernement.

 

Je m’interroge, pour ma part, sur la réalité de l’effort structurel que conduira le Gouvernement en 2019, alors que notre croissance économique reste supérieure à la croissance potentielle et nous donne des marges de manœuvre, qui n’existaient pas les années passées ou, à tout le moins, pas à une telle hauteur. J’ai ainsi demandé aux deux Ministres de nous en dire davantage et, notamment, nous indiquer si l’endettement de la France commencera à diminuer l’an prochain ?

 

Mes autres interrogations portent également sur le volet recettes du projet de loi de finances, rendu très peu lisible par des effets de périmètres et de transfert, notamment entre l’État et la sécurité sociale. Nous avons besoin de plus de précision sur qui de l’État ou de la sécurité sociale subira ces transferts de charges cette année.

 

Enfin, s’agissant des missions budgétaires, qui intéressent mes collègues en charge de leur suivi, les créations d’emplois prévues, notamment au bénéfice des ministères régaliens (intérieur, justice, armées), sont contrebalancées par des diminutions sur les ministères de l’action et des comptes publics, de l’éducation nationale, de la transition écologique et solidaire, ainsi que sur les opérateurs du ministère du travail. Nous souhaitons également que les Ministres nous indiquent les réorganisations qui seront mises en œuvre pour accompagner ces réductions de postes et la manière dont vous comptez utiliser le fonds d’accompagnement interministériel consacré aux ressources humaines, doté de 50 millions d’euros.