Loi d’orientation des étudiants 

  • Mis à jour le mercredi 23 mai 2018

8 février 2018

 

Loi d’orientation des étudiants 

 

Avec mes collègues du groupe PS, nous avons voté contre le texte « Orientation et réussite des étudiants » du Sénat. Il fallait remplacer le système d’accès à l’enseignement supérieur Admission Post Bac (APB).

 

Mais le texte, qui installe la plate-forme « Parcoursup » ne garantit pas aux étudiants l’accès à la formation souhaitée.

 

La droite sénatoriale a durci le texte en donnant plus de pouvoirs aux Présidents d’établissement. Nous avons défendu le maintien de la compétence d’affectation des recteurs, représentants de l’Etat et garants de l’équilibre du système et de l’égalité de traitement des étudiants.  Le texte du Sénat renforce le risque de discrimination. Il peut aller jusqu’à remettre en cause le droit de tout bachelier à s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Un droit auquel nous sommes très attachés.

 

Nous voulons une orientation et un accompagnement réussis, du lycée au supérieur, au nom de l’intérêt de l’étudiant. C’est cette valeur qui doit fonder toute politique publique éducative et inspirer toute réforme de l’enseignement supérieur ou du secondaire.

 

Nous espérions qu’à l’occasion de la commission mixte paritaire le texte serait rééquilibré. Il n’en a rien été. Bien au contraire.

 

Désormais, les capacités d’accueil tiendront notamment compte des « perspectives d’insertion professionnelle des formations », critère pourtant peu fiable, contraire à l’esprit même de l’université et qui risque de freiner le développement des filières de formation d’avenir. Surtout, elle durcit la procédure de dernier recours pour les candidats qui n’auraient obtenu aucune affectation, faisant craindre qu’un certain nombre d’étudiants se retrouvent contraints de renoncer à poursuivre leurs études supérieures par manque de places dans les établissements. Nous avons donc voté contre.