Rejet du PLFR 2018 !

  • Mis à jour le mercredi 21 novembre 2018

Nous avons examiné le projet de loi de finances rectificative pour 2018 que nous examinons pour la première fois avant celui des demandes de crédits de chacune des missions budgétaires pour 2019.

 

Les dispositions de ce collectif budgétaire ne modifient pas les hypothèses de croissance économique pour l’année en cours, établies à 1,7 % du PIB, et il confirme un déficit public à hauteur de 2,6 % du PIB, soit une toute petite réduction de 0,1 point de PIB par rapport à l’an passé. Pour autant, je relève deux points qui me paraissent importants au regard des débats qui vont nous occuper sur le projet de loi de finances.

 

Premier point : l’annulation de 600 millions d’euros de crédits du compte d’affectation spéciale « Transition énergétique ». Avec cette annulation, le produit de la TICPE va alimenter encore davantage le budget de l’État, la fiscalité énergétique servant ainsi à boucler les fins de mois de l’État. Cette économie sera-t-elle consacrée à des objectifs environnementaux ou au soutien aux économies d’énergies ? Je crois comprendre que les promesses d’assouplir le CITE n’ont pas été suivies d’effet. En tout état de cause, l’an prochain, la TICPE financera le budget de l’État à hauteur de 17 milliards d’euros, un record absolu ! Le pouvoir d’achat de nos concitoyens s’en ressentira.

 

Second point : les annulations sur les missions. Outre celles portant sur la Défense, je note que l’annulation la plus importante concerne, à hauteur de 491,7 millions d’euros, la mission « Travail et emploi ». Cette annulation sur un budget déjà en baisse augure de nouvelles restrictions l’an prochain, alors même que le marché de l’emploi n’a pas témoigné d’un retournement spectaculaire. Par ailleurs, ce sont les missions « Recherche et enseignement supérieur » et « Écologie, développement et mobilité durables » qui connaissent le plus d’annulations dans ce collectif.

 

J’estime que ces annulations sont autant de signaux négatifs sur les capacités de notre pays à préparer l’avenir et avec mes collègues du groupe socialiste nous avons donc rejeté ce texte.