Projet de loi de finance de la sécurité sociale : les dangers d’un nouveau système

  • Mis à jour le mardi 20 novembre 2018
A l’issue d’une semaine de débats sur le PLFSS 2019, nous avons voté contre ce texte et sa philosophie même qui annonce la fin de l’autonomie de la sécurité sociale et sa mise sous tutelle par Bercy.
Ce basculement vers un modèle anglo-saxon, qui limiterait la protection sociale publique à un filet de sécurité pour les plus démunis, marque un tournant anti-social.
La non revalorisation des prestations sociales (pensions de retraites, d’invalidité et prestations familiales) alors que les mesures prises sous le précèdent quinquennat permettent enfin d’envisager un retour à l’équilibres des comptes sociaux, est particulièrement inacceptable. Qu’elles viennent du gouvernement ou de la droite sénatoriale, les solutions envisagées pour les retraités sont injustes et inefficaces.
Nous nous sommes ainsi opposé à l’amendement de la droite sénatoriale qui souhaite reculer d’un an l’âge minimum légal du départ à la retraite. Présenté comme une solution à la sous-revalorisation des pensions, cet amendement ne fait en réalité que remplacer une injustice par une autre injustice.
Notre travail lors de l’examen de ce texte a tout de même permis quelques avancées significatives dont il faut se réjouir :
– Suppression du plafonnement des aides aux vacances versées par les employeurs Ces aides participent au droit aux vacances et permettent à des familles modestes d’y avoir accès. Elles devront être maintenues à l’Assemblée !
– Maintien du dispositif actuel d’allègements de cotisations spécifiques dont bénéficient actuellement les exploitants agricoles employant des travailleurs occasionnels et les demandeurs d’emplois (TO-DE) qui évitera que certaines filières voient leur compétitivité largement entamée.
– Suppression du forfait de réorientation vers la médecine de ville des fausses urgences
Ces avancées devront être maintenues à l’Assemblée Nationale.